Marlène
Tout prés de la claire fontaine elle se baignait toute nue
Mais oui, mais oui c'était Marlène je ne l'avais pas reconnue
Caché derrière les feuillages, au bas de l'abrupte falaiseJe contemplais avec courage, son joli petit corps de braiseOui du courage il m'en fallut pour rester ainsi sans bougerAfin de ne pas effrayer la belle et fragile ingénueDevant le spectacle grandiose de la sirène des maraisMes yeux ouverts comme des roses pendant longtemps se sont fixésBien plus tard fut l'apothéose quand de l'eau claire elle sortitDe vous à moi enfin je n'ose pas vous dire ce que j'ai sentiUn silence de cathédrale envahit tous les alentoursQuand le soleil sur sa peau pale vint poser ses rayons d'amoursLa belle se croyant toute seule ne se sentait pas menacéePourtant mes yeux hagards ne veulent que son petit cœur transpercerAllongée au bord de l'étang elle était libre comme l'airOffrant ses charmes inconsciemment à la douce brise printanièrePuis ce fut une grande détresse quand sur son corps elle glissaNon sans certaine délicatesse une guenille qui l'habillaElle s'éloigna gracieusement comme la fée du p'tit matinDe sa présence assurément elle laissa le lieu orphelinEst-ce vraiment de l'indécence d'avoir pris un malin plaisirA regarder toute l'innocence d'une jeune fille sans la faire fuirSache Marlène quand tu iras à la fontaine pour te baignerDerrière la haie il y aura mille paires d'yeux pour te mater.
(Texte mis en musique)
Dens
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